Hou, la vilaine bébette...
Hou, la vilaine bébette...
Tiques, puces, vers… En accueillant votre podenco "rescue", c’est bien souvent des familles de parasites qu’on invite chez soi. Pod chéri arrive du refuge ou de la fourrière dans un état épouvantable et, amène avec lui une ribambelle d'hôtes indésirables
Heureusement, les traitements sont efficaces avec une administration rigoureuse et régulière.
Les tiques
La tique concerne d’abord les chiens qui sortent. Balades en campagne, dans la forêt… elles se jettent littéralement sur Pod chéri pour lui pomper le sang… avec le risque qu’il soit contaminé. Chaque année, en effet, la piroplasmose transmise par les tiques touche environ 800000 chiens. Ils sont fatigués, fiévreux, avec des urines sombres. Sans traitement rapide, cette affection est mortelle. La meilleure protection contre la piroplasmose reste le vaccin: deux injections espacées d’un mois dès l’âge de 5 mois, puis un rappel annuel. Ce vaccin peut être couplé avec celui qui protège de la maladie de Lyme, transmise également par les tiques. On doublera la protection par un collier, un spray ou une pipette antitique. Lorsque la tique est déjà accrochée (surtout au niveau des oreilles, du cou, entre les doigts, scrotum, mamelles), un crochet spécial tiques permet de retirer l’ensemble du parasite (tête et pièces buccales). Ensuite, il faut désinfecter. S’il y a plusieurs tiques, un shampooing acaricide vient à bout des indésirables.
Les vers intestinaux
Plus d’un chien adulte sur quatre et la majorité des chiots seraient parasités.
Que dire alors de nos podencos arrivant de ce pays où ils ont si souffert de la faim, où ils ont mangé tout et n'importe quoi pour survivre...
Or certains vers intestinaux peuvent se transmettre à l’homme et plus particulièrement aux enfants: c’est notamment le cas des ascarides. C’est pourquoi il est si important de vermifuger son chien! Les risques et les vers en cause varient selon son âge, son mode de vie, la saison, d’où l’intérêt de demander conseil au vétérinaire.
Si votre chien a des puces, le vermifuge est d’emblée nécessaire car ces dernières peuvent transmettre un ver : le dipylidium caninum. Par la suite, vous le traiterez contre les cestodes, notamment s’il se frotte l’anus contre le sol ou s’il se mordille subitement la base de la queue – deux signes notoires de démangeaisons.
Les puces
Présentes toute l’année, elles signalent d’abord leur présence par leurs déjections, de tout petits grains noirs qui virent au rouge au contact de l’eau. Une puce est rarement seule, car une femelle peut pondre quotidiennement jusqu’à 50 oeufs pendant une centaine de jours consécutifs. Certains podencos développent une réaction allergique avec des démangeaisons intenses en cas de piqûre.
L’animal doit donc être traité régulièrement avec un spray ou une pipette insecticide, nettement plus efficaces que les colliers, poudres et autres shampooings spéciaux. On estime que pour une puce dans le pelage du chien, il y en a au moins 99 autres sous formes immatures dans l’habitat (oeufs, larves...). C’est pourquoi c’est toute la maison qui doit être déparasitée ainsi que la niche et la voiture. Après avoir passé l’aspirateur (et jeté le sac à la poubelle), posez un aérosol spécifique dans chaque pièce fréquentée par l’animal. Une fois enclenché, quittez les lieux pendant plusieurs heures. De retour, aérez au moins une heure puis passez un spray (de la même marque) dans les coins, sur les plinthes sans oublier le dessous des meubles. Vous pouvez également administrer au chien un inhibiteur de croissance des puces (qui les stérilise).
Mais prenez d’abord conseil auprès de son vétérinaire.
Et sachez qu' un Podenco sain, dedans comme dehors, est un podenco heu-reux !
Almera de Cambhot