Des contraintes, oui….
Des contraintes, oui….
En cette période d'abandon chronique, alors que des maîtres stupides et cruels ne pensent qu' à la façon dont ils vont abandonner leur animal, je préfère changer de catégorie et ne plus me considérer comme "un maître" !
Parce que, moi aussi, comme tout un chacun, je subit les contraintes qu'apporte un animal avec énervement et que, des fois, ça m'insupporte. Mais, jamais ne m'est venue à l'esprit, l'idée de les abandonner, de m'en débarasser ou, tout simplement de les tabasser pour les corriger de leurs bêtises. Et parce que beaucoup de "maîtres", eux, ne pensent qu'a ça, je ne veux plus en être un
Désormais, je préfère me considérer comme une amatrice de chiens !
Les priorités de chacun étant tout à fait personnelles, elles varient en fonction de notre quotidien, des soucis qui se présentent, des évènements plus ou moins heureux qui jalonnent nos vies. De ce fait, la vision de la relation avec mes podencos peuvent évoluer sur un éventail d’émotions aussi vaste que de la joie jusqu’au ressentiment.
Côté amertume, il m' arrive de trouver agaçant de devoir sortir mes chiens alors qu’il fait si froid dehors, qu’il faut d’abord déblayer la neige, bien se couvrir et après la sortie, nettoyer les flaques de glace fondue laissées par les coussinets de Almera ou de l''un des 5 autres chiens de la maison. Je m’énerve de devoir ramasser les poils qui s’éparpillent dans notre habitation, de préparer les gamelles tous les soirs, d'aller chez le véto pour leur suivi vétérinaire, de dépenser mon budget vacances dans l'intervention chirurgicale nécessaire et urgente, de devoir nettoyer la salle de bain de fond en comble après l'avoir baigné, de suer comme un cochon au cours de nos balades estivales parce Monsieur mon chien veut gambader,....et ainsi de suite. Que de contraintes pour moi, simple humaine déjà submergée d’obligations !
Des contraintes, oui…. Mais tant de plaisir aussi !
Certes il m'arrive de faire preuve de pessimisme et me dire qu’avoir un chien, c’est beaucoup d’embêtements alors, imaginez quand il y en a 6, comme chez nous.
Mais les vrais amateurs, ceux qui comme moi ont fait le choix d’ adopter ( au moins) un chien, savent à quel point la relation avec leur animal de compagnie nous enrichit et nous apaise.
Quoi que je fasse, il ne me juge pas, ne me culpabilisera jamais, ne me reproche rien. Il est toujours partant pour une sortie, il se couche près de moi s’il me sent triste, posera sa tête sur mes cuisses pour un échange de caresses, m' offrira son regard affectueux et me suivra aussi loin que possible, et même jusqu'au bout du monde .
Même si, c’est vrai, il y a des moments où je regrette de m’être imposé une situation que j'aurais pu m’éviter, je n'oublie jamais ces petits et grands bonheurs : ils sont à chérir plutôt qu’à regretter. Et jamais je ne pourrais m'en passer.
La tendresse, la complicité, la fidélité que me donnent mes amours de toutous sont si sincères que j'en oublie toutes ces contraintes. je finis même par les apprécier car, elles aussi procurent un moment d'échange avec mes ti'poilus